laisse passer un bras long qui se tend,
pauvre offrande dont elle va se nourrir
Ne cherche plus oh sombre âme,
Essuies tes joues de ces vils larmes,
Dès à présent tu peux savourer
Le doux plaisir de m'avoir dévoré
Genoux à terre je me laisse emmener
dans le puits de notre éternité
trainée au sol, trainée dans la boue
perds des bouts de moi, perds des bouts de nous
Au revoir terre de dérisions,
si je ne puis taire cette déraison
alors vaut-il mieux tourner la page
et abandonner cette vieille rage.
Peut-être un jour, à mon tour vaillamment
Je tendrais le bras hors de la bouche du néant
Toucherais une vie de mes ongles tordus
Et lui donnerais goût aux plaisirs perdus.